Le conservatoire qui rebranche sur le NET ce que l’histoire a laissé derrière elle
Cette lampe a servi dans les matériels de transmissions des télécommunications françaises pendant les années 1940. Elle fut fabriquée par la S.F.R. (Société Française Radioélectrique devenue ensuite CSF puis Thomson-CSF et maintenant Thales). Elle a une forme très semblable au type original triode TM (Télégraphie Militaire) qui a été beaucoup fabriqué pendant la guerre 1914-1918. C’est le premier composant actif qui ait été capable de réaliser une amplification linéaire. (Par opposition aux composants non-linéaires tels les relais électro-mécaniques qui depuis longtemps commandaient en tout ou rien des forts courants avec une petite puissance de commande). Le tube triode a été inventé par Le de Forest en 1906 et il fait suite au tube diode inventé en 1904 par Flemming à la suite d’observations d’Edison. L’électrode la plus extérieure est l’anode portée à un potentiel positif et c’est elle qui recueille les électrons émis par la cathode et dont le flux a été modulé par la grille de commande. Cette grille est l’électrode en forme de spirale et qui est portée à un potentiel variable mais qui doit toujours rester plus faible que celui de la cathode. La cathode émet des électrons par effet thermo-ionique. L’analogie thermodynamique est celle du métal chauffé qui laisse évaporer des électrons. La cathode est ici un filament chauffé par le passage d’un courant continu. On dit qu’on a une cathode à chauffage direct. Dans ces conditions, les électrons émis par la cathode sont plus ou mois repoussés uniquement par effet de champ électrostatique imposé par la grille de commande et il n’y a pas de courant dans la grille. Ce qui permet de considérer qu’un tube électronique contrôle un courant donc une puissance uniquement avec un potentiel et sans dépenser de puissance. On a un gain en puissance pratiquement infini et un gain en tension déterminé par les distances relatives entre la cathode, la grille et l’anode. Pour permettre le passage des électrons, le tube doit être vidé le mieux possible de tout son air. Ce vide est la raison d’être des métallisations que l’on voit au sommet du tube. Ces métallisations appelées ‘’getter’’ sont constituées d’un métal chimiquement avide de tout gaz occlus dans le verre ou les électrode qui pourrait se libérer en cours de fonctionnement. Le getter le plus classique est le Baryum très avide d’oxygène. Un tube dégradé se reconnaît par le blanchiment de son getter, des lueurs bleues, et du courant dans la grille de commande. Cette exigence de bon vide est tellement impérative que l’on appelle fréquemment les lampes : tubes à vide.
Ce composant a permis l’avènement de tous les montages électroniques jusque dans les années 1960. Il a été remplacé pour la fonction amplification de tension par les transistors à effet de champ, et pour la fonction amplification en courant par les transistors bipolaires.
Ses gros défauts sont son encombrement et le gaspillage de puissance du au courant de chauffage du filament. (Le dernier type de tube créé et qui présentait moins ces défauts est le nuvistor créé par RCA à la fin des années 1950 voir l’image ‘’ tiroir tektronix 1A5 ampli differentiel circuit nuvistors’’)
Il subsiste actuellement pour les grandes puissances supérieures > 1 kW, les hautes fréquences comme les magnétrons utilisés dans les fours micro-ondes utilisés en cuisine, et pour les aficionados du son des tubes de la tribu des audiophiles passionnés.
Auteur | Ph Maliet |
Créée le | Mardi 22 Mars 2005 |
Ajoutée le | Mardi 18 Décembre 2007 |
Dimensions | 768*1024 |
Fichier | Lampe_PTT_type_TM_SFR_106.JPG |
Poids | 211 Ko |
Tags | cathodique, relais, tube, Vide, écran, électron, électronique, électrostatique |
Catégories | |
Visites | 16628 |
Note moyenne | 4.50 (noté 2 fois, écart type = 0.50) |
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