Le conservatoire qui rebranche sur le NET ce que l’histoire a laissé derrière elle
D’après un article paru dans la revue Science et Vie en juillet 1913. Cette revue de vulgarisation scientifique est toujours en tête dans sa catégorie.
A notre époque de controverses sur les dangers pour la santé des ondes électromagnétiques, il est bon de rappeler que les effets de ces ondes ont été étudiés depuis un bon siècle. Un des pionniers fut un scientifique distingué professeur de médecine au collège de France du nom de d’Arsonval et qui vécut de 1851 à 1940. Il abusa des ondes apparemment pour son plus grand bien et comme d’autres il leur prêta des vertus médicinales. Ce fut la naissance des soins par diathermie qui sont toujours pratiqués pour soulager les douleurs articulaires. D’Arsonval montra que les courants qui traversent le corps humain ne sont plus du tout dangereux dès lors que leur fréquence est suffisamment élevée. Un courant de quelques dizaines de mA mal placé et se prolongeant peut provoquer une fibrillation cardiaque etc ; à quelques MHz ce courant est imperceptible. D’Arsonval ressentit des sensations de chaleur profonde et il ne s’arrêta que pour un courant de 3 A -Le sauvage !!!!-(Il y avait un début de cuisson !!!!). L’explication de ce phénomène fait intervenir les équations de Maxwell. Il apparaît une notion de profondeur de pénétration des ondes qui est d’autant plus faible que la fréquence est haute. C’est à dire que pour le courant continu et le 50 Hz le chemin des courants est uniquement déterminé par une bonne conductibilité : ce sera donc un passage par les vaisseaux sanguins et le système nerveux donc très dangereux (Avec en plus de l’embolie gazeuse pour le courant continu). A partir de quelques MHz, les courants ne peuvent plus cheminer qu'en surface des conducteurs (Effet de peau au propre et au figuré) et de plus la résistance ohmique du corps humain augmente. Tout cela est bien compliqué. On a un effet Joule qui échauffe.
La machine était alimentée par une batterie d’accumulateurs. (Armoire basse vitrée). Pour rappeler qu’à cette époque, il n’y avait pas de secteur électrique dans les hôpitaux. Les décharges oscillantes se faisaient entre un éclateur et une bobine résonante du Docteur Oudin associée à des condensateurs. A cette époque, le seul composant capable de couper un courant et de provoquer une oscillation était l’arc électrique éclatant dans un œuf en verre rempli de gaz bizarres. Voir des détails dans l’image Oeuf_electrique_influence_vide_traite_physique_1868 dans la catégorie composants actifs\ tubes. Il est à noter que le gaz rendu conducteur par des surtensions est un plasma et qu’il reste le seul milieu capable de contrôler des très fort courants et très fortes tensions. Pour encore très longtemps, les parafoudres à arc resteront les seuls composants capables de résister aux impacts de foudre avec leurs dizaines de milliers d’ampères. Tout comme un composant actif amplificateur avec rétro-action positive, un arc électrique montre une résistance négative et cela permet d’entretenir des oscillations. Tous les débuts de la radio en émission pour les fréquences > 100 kHz furent assurés par des arcs. Poulsen inventa même l’arc chantant. Le composant moderne dont le fonctionnement rappelle le plus celui de l’arc est le thyratron. Voir l’image du Thyratron 5C22 dans la galerie : Composants/actifs /tubes que l’on utilise entre autres pour commander les radars.
La multiplication des tensions était assurée par les effets de transformateur et de circuit oscillant.
On reconnaît aussi des appareils de mesure du type ampèremètre et voltmètre.(Galvanomètre à cadre mobile)
Cette image est assez emblématique de l’électronique avant l’électronique.
Attention ! : les échauffements produits par les fours à micro-ondes ont une origine très différente. Ils utilisent des ondes à 900 MHz et 2450 MHz voir l’image
Magnetron_LG_GAL01_2M226_519AP_2450_MHz_four_microndes_ailettes_aimants dans la galerie hyperfréquences. On utilise le fait que l’eau est un liquide polaire, c’est à dire qu’il comporte des dipôles qui s’orientent selon la direction du champ électrique. La chaleur est produite par le retournement de ces dipôles à chaque alternance du champ électromagnétique. C’est un échauffement par pertes diélectriques où la chaleur provient d’une agitation moléculaire. Il y a aussi l’effet de peau qui joue. De sorte qu’à 900 MHz on dégèle des quartiers de viande ; à 2450 MHz on dégèle un poisson pané ou on fait un traitement de surface sur un métal sur des fractions de um.
Auteur | Ph Maliet |
Créée le | non disponible |
Ajoutée le | Mardi 12 Février 2008 |
Dimensions | 671*1024 |
Fichier | D_Arsonvalisation_Science_et_Vie_N4_juillet_1913_p10.jpg |
Poids | 206 Ko |
Tags | ampèremetre, arc, cathodique, Condensateur, galvanomètre, Inductance, magnétique, multiplication, réaction, Thyratron, transmission, tube, électron, émetteur |
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Note moyenne | 2.50 (noté 4 fois, écart type = 2.50) |
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