Le conservatoire qui rebranche sur le NET ce que l’histoire a laissé derrière elle
Cette machine connue sous le nom de TELEX est une merveille d’électromécanique qui fut conçue par la SAGEM Société d’Applications Générales de l’Electricité et de Mécanique. Il s’agissait au sortir de la seconde guerre mondiale de restaurer le prestige de la technique française vis à vis de ses concurrents tels que Siemens en RFA, Creed en Angleterre, Olivetti en Italie, Teletype aux USA.
Le principe en réception est un relais électromagnétique dont la palette oscille entre deux positions qui reproduisent les états de la ligne télégraphique. Par un systèmes de cames et d’embrayages dont la vitesse est régulée par un régulateur de Watt, il y a un décodage des caractères des signaux télégraphiques en 5 moments (Code Baudot) équivalent à une conversion série / parallèle. La synchronisation est arythmique de façon à s’adapter à la vitesse de frappe du correspondant en cours de réception. La vitesse de transmission standard était de 50 Bauds soit 10 caractères par seconde au maximum.
La principale panne était le blocage mécanique du à une augmentation de viscosité des lubrifiants avec le temps.
Un archivage était obtenu avec une bande perforée. (A gauche). Ce type de mémoire très simple a été utilisé jusque dans les années 1980 dans les machines à commande numérique et il dérive des cartons perforés des métiers Jacquard ou des orgues de Barbarie.
Pour l’émission, c’est un clavier de type machine à écrire qui permettait d’encoder les signaux.
On aperçoit le ruban encreur rouge / noir pour différentier émission et réception.
Le papier comporte un intercalaire carbone pour avoir plusieurs exemplaires simultanément.
A noter une qualité de fabrication telle que la seule maintenance après 50 ans de fonctionnement est un nettoyage et un renouvellement de la lubrification.
Une nuisance importante de ces machines est le bruit de batteuse qui nécessitait une pièce spéciale et un capotage acoustique.
Construites pour durer, la masse de ces engins était de l’ordre de 35 kg.
Chapeau bas pour ces machines qui ont été les premières machines d’entrée et sortie de résultats pour les ancêtres des ordinateurs.
Ces machines ont supporté tout le trafic des agences de presse, des messageries d’entreprises, des stations météorologiques,
Dans les années 1960, la mécanique s’est progressivement simplifiée grâce à la transistorisation.
Dans les années 1980, toutes les fonctions ont été remplies par de l’électronique. Ce qui a permis la composition sur écran.
Dans les années 1990 ; le fax qui permet de transmettre les photographies et les graphismes complexes a fini par faire partir à la retraite ces machines.
Depuis 2000, les courriels ont eux-mêmes démodé le fax.
Le réseau Telex avait certes un faible débit mais une couverture mondiale et une gestion directe par les Etats et sa rusticité ne lui permettait pas d'abriter un quelconque virus.
Auteur | Ph. Maliet |
Créée le | Lundi 14 Juillet 2008 |
Ajoutée le | Dimanche 09 Novembre 2008 |
Dimensions | 768*792 |
Fichier | teleimprimeur_SAGEM_SP5_avant_perspective.jpg |
Poids | 218 Ko |
Tags | commutation, perforée |
Catégories | |
Visites | 10185 |
Note moyenne | 4.55 (noté 11 fois, écart type = 1.16) |
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